Le
cinquième point est que parmi les fondements des gens de la Sunna et du
groupe dans ce sujet, et par lequel ils s’opposent aux khawarij, aux
mou’tazila et aux mourjia dans le sujet de la foi et du takfir, le fait
qu’ils différencient entre le takfir al moutlaq et le takfir al mou’ayyan.
C’est-à-dire qu’ils différencient entre le takfir d’un type d’individus
dans l’absolu, sans détermination, et entre le takfir d’un individu en
particulier.
Le
fondement des gens de la Sunna et du groupe est qu’ils déclarent
mécréant celui qui a été déclaré mécréant par Allah et Son Messager (صلى
الله عليه و سلم), parmi les groupes ou les individus. Ils déclarent
mécréants les juifs, les chrétiens, les majouss et les adorateurs
d’idoles parmi les mécréants d’origine, car Allah a attesté de leur
mécréance.
Nous
disons donc : les juifs sont des mécréants, les chrétiens sont des
mécréants, les associateurs sont des mécréants, les associateurs comme
ceux qui adorent les idoles, les étoiles, le feu ou une personne
quelconque, etc. Ceux-là sont des mécréants d’origine, leur mécréance a
été révélée dans le Coran.
Également,
nous affirmons dans l’absolu la mécréance de ceux qu’Allah a jugés
mécréants dans le Coran parmi ceux qui ont renié une chose dans le
Coran. Nous disons : quiconque renie un verset ou même une lettre du
Coran mécroit. Nous disons : quiconque rend licite l’intérêt, qui est
unanimement interdit, mécroit, quiconque rend licite le vin mécroit,
quiconque modifie la religion d’Allah mécroit, quiconque appelle les
gens à adorer sa personne mécroit, etc.
Ils
affirment donc cette règle de manière absolue, mais lorsqu’il s’agit
d’analyser la situation d’un individu en particulier, ils considèrent
cela comme un jugement d’un individu en particulier. Ils renvoient donc
cela à celui qui a les capacités d’être juge ou de délivrer des fatwas.
Le premier, qui est le takfir al moutlaq,
dans l’absolu, sans détermination, fait partie des choses qu’il est
obligatoire au croyant d’apprendre pour se soumettre à l’ordre d’Allah
et à celui de Son Messager (صلى الله عليه و سلم), et pour qu’il croit en
ce qu’Allah a ordonné et en ce dont Il a informé. Déclarer mécréant le
type d’individus qu’Allah a déclaré mécréant est obligatoire. Et refuser
de faire cela revient à refuser la législation d’Allah.
Quant
à l’individu en particulier, ils ne le déclarent mécréant que si les
conditions sont réunies et qu’il n’y a pas d’empêchement. Et les
conditions sont réunies ainsi que les empêchements levés auprès de celui
qui maitrise la vérification des preuves ainsi que des conditions et
l’absence d’empêchement. Celui-ci est le savant dans la législation
d’Allah qui a les capacités d’être juge ou de délivrer des fatwas. Il
juge donc chaque individu particulier en fonction de ce qu’il mérite.
Fait
donc partie de leurs fondements de faire la différence entre le
jugement sur un individu en particulier et entre la parole dans
l’absolu. Il y des preuves qui confirment ce fondement parmi les actes
des Imams des Salafs et leurs paroles.
Par
exemple, l’imam Chafi’i a jugé une parole de Hafs pendant un débat
comme étant de la mécréance, mais il ne l’a pas déclaré apostat. De la
même manière, ceux qui ont déclaré la mécréance de ceux qui disent que
le Coran est créé, ou qu’Allah ne va pas être vu dans l’au-delà, ils
n’ont pas appliqué cela sur un individu en particulier. C’est pour cela
que lorsque l’Imam Ahmad a prononcé la mécréance de celui qui dit que le
Coran est créé, il n’a pas déclaré mécréant de manière particulière
l’émir des croyants de son époque qui a appelé à cela. Plutôt, il n’a
déclaré mécréant aucun des trois émirs : Al Mamoun, puis Al Mou’tassim,
puis Al Wathiq, jusqu’à ce que vienne l’époque d’Al Moutawakkil.
Les
Imams de l’Islam se sont appuyés sur cela, comme l’a mentionné Cheikh
Al Islam Ibn Taymiya, pour dire que la mécréance dans l’absolu est
différente de la détermination d’un individu mécréant.
Car
comme je l’ai mentionné, pour spécifier un individu, il y a besoin de
choses, car cela revient à le faire sortir de la religion et ceci a des
conditions et des empêchements.
Extrait d’un cours de Cheikh Salih Al Cheikh (Explication d’al aqida at-tahawiyya, cassette n°26, à partir de 35 minutes et 34 secondes.)
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