Cheikh
El Islam Abû El °Abbâs Ibn Taymiyyah -
qu'Allah lui fasse miséricorde - a répondu dans son livre « Minhâj
el Nubuwwa » (La voie de la Prophétie), à la question suivante :
Question : Il y a beaucoup de divergences autour de la question du gouvernant pervers et ignorant : doit-on lui obéir dans ce qui s’accorde avec l’obéissance à Allah ? Doit-on exécuter ses sentences lorsqu’elles sont justes ? Ou bien alors ne doit-on pas lui obéir ? Ou bien encore faut-il distinguer entre le chef de l’état et le simple juge ?
Réponse : L’avis le plus authentique chez les Sunnites, les savants et les imams, est qu’il faut strictement lui obéir dans tout ce qui n’est pas désobéissance à Allah, qu’il faut exécuter ses sentences dans tout ce qui est juste. Même s’il s’agit d’un juge ignorant et d’ordinaire injuste, mais qui proclame un jugement équitable, il faut lui obéir dans ce jugement. Ceci est l’avis de la majeure partie des savants.
C’est pour cela que chez les Sunnites, il est reconnu comme interdit de se révolter contre les imams et les gouvernants, de les combattre par les armes même s’ils sont injustes, comme le prouve les hadith authentiques du Prophète – Paix et Salut pour lui ; en effet la perversion causée par la lutte armée et le désordre public est plus importante que celle causée par cette injustice, qui ne comporte aucune tuerie, ni trouble. On ne doit donc pas lutter par un mal plus grand contre un mal moindre.
D’après Ibn Mas°ûd - qu’Allah l’agrée, le Prophète - Paix et Salut pour lui - a dit : « Vous verrez après moi des choses condamnables (c.-à-d. chez les gouvernants). » Ils demandèrent : « Que nous-ordonnes-tu, Ô Messager d’Allah ? » Il répondit : « Acquittez–vous de votre devoir et demandez vos droits à Allah. » Bukhari et Muslim.
Ainsi le Prophète - Paix et Salut pour lui - nous a informés que les gouvernants seront injustes, qu’ils feront des choses réprouvées, mais malgré cela il nous a ordonnés de respecter nos devoirs envers eux et de demander nos droits à Allah, il ne nous a pas autorisés à combattre pour reprendre nos droits ni a délaisser les devoirs qu’ils attendent de nous.
Ibn °Abbâs – qu’Allah l’agrée - rapporte que le Prophète - Paix et Salut pour lui - a dit : « Celui qui voit chez son gouvernant une chose qu’il désapprouve, qu’il patiente, car celui qui se sépare de la communauté, ne serait-ce que d’un empan , puis qui meurt, mourra comme à l’époque pré-islamique ‘‘jâhiliya’’. » Bukhari et Muslim.
Le Prophète - Paix et Salut pour lui - a informé ses Compagnons que ces gouvernants ne seront pas guidés et ne suivront pas sa voie. Hudhayfa demanda alors : « Comment ferais-je alors, Ô Messager d’Allah, si jamais j’atteins cette époque ? » Il répondit : « Tu écoutes et tu obéis au gouvernant même s’il te frappe le dos et te prend tes biens! Ecoute et obéis ! » Muslim
C’est donc un ordre d’obéir même si le gouvernant est injuste.
Le Prophète - Paix et Salut pour lui - dit aussi : « Celui qui est commandé par un gouvernant, puis le voit commettre un quelconque péché, qu’il désapprouve ce péché sans qu’il ne retire sa main de son obéissance. » Muslim.
Il est donc interdit de se révolter contre le gouvernant même s’il commet des péchés.
Dans un autre livre intitulé « El Siyâssa el Char'iyyah » (la politique dans la religion) Cheikh El Islam Ibn Taymiyyah - qu'Allah lui fasse miséricorde - a dit :
Il a été rapporté du Prophète - Paix et Salut pour lui - qu’il aurait dit : « Le gouvernant est l’ombre d’Allah sur la terre. » ((Hadith bon d’après Ibn Abî 'Assim.)) , et on dit que : « Soixante-ans d’un gouvernant despotique valent mieux qu’une seule nuit sans gouvernant. »
Et l’expérience montre que c’est vrai ! C’est pour cela que les salafs comme El Fâdil Ibn °Iyad et l’Imam Ahmed disaient : « Si nous avions une invocation exaucée à coup sûr, nous l’aurions invoquée pour le gouvernant. »
L'Imam Abû Ja'far Ahmed El Tahâwi - qu'Allah lui fasse miséricorde - a dit dans son livre « El 'Aqîda el Tahâwiyya » (La croyance de l’Imam El Tahâwi) :
« Et nous croyons qu’il ne faut pas se révolter contre nos gouvernants, ni contre ceux d’entre nous qui détiennent le pouvoir, même s’ils sont pervers. Nous n’invoquons pas Allah contre eux, et nous ne retirons pas, ne serait-ce qu’une main, de leur obéissance. Nous croyons qu’il faut leur obéir dans tout ce qui est obéissance d’Allah, obligatoirement, tant qu’ils ne nous ordonnent pas de commettre des péchés, et nous invoquons Allah pour qu’Il les rendent pieux et leur pardonnent leurs fautes. »
L’Imam Abû °Othmane Ismâïl El Sâbûni - qu'Allah lui fasse miséricorde - a dit dans son livre «'Aqîda el Salaf Ashâb el Hadith » (La croyance des salafs, les gens du hadith) :
« Et ils croient [les salafs] qu’il ne faut pas se révolter contre eux [les gouvernants] même s’ils constatent de leur part un manque total de justice, et même si cela va jusqu’à l’oppression et la tyrannie. Et ils croient qu’il faut combattre le groupe qui s’est révolté [contre les gouvernants] jusqu’à ce qu’ils reviennent à leur obéissance. »
L’Imam Hassan El Barbahâri - qu'Allah lui fasse miséricorde - a dit dans son livre « Kitâb el Sunna » (Le livre de la Sunna) :
« Si tu vois une personne invoquer contre le gouvernant, saches qu’elle ne suit que ses passions (sâhib hawâ). Mais si tu entends une personne invoquer Allah pour qu’Il améliore le gouvernant, saches qu’il suit la Sunna in cha Allah. »
Le très grand savant Ahmed Ibn Hajar El 'Asqalâni - qu'Allah lui fasse miséricorde - a dit dans son immense ouvrage « Fath el Bâri fî Charh Sahih el Bukhârî » (Explication du Sahih El Bukhari) :
« Les Savants sont unanimement d’accord sur les points suivants :
- l’obligation d’obéir au gouvernant qui a pris le pouvoir par la force,
- l’obligation de combattre à ses côtés,
- lui obéir vaut mieux que de se révolter contre lui, car ceci empêche de faire couler le sang et préserve le peuple. »
Question : Il y a beaucoup de divergences autour de la question du gouvernant pervers et ignorant : doit-on lui obéir dans ce qui s’accorde avec l’obéissance à Allah ? Doit-on exécuter ses sentences lorsqu’elles sont justes ? Ou bien alors ne doit-on pas lui obéir ? Ou bien encore faut-il distinguer entre le chef de l’état et le simple juge ?
Réponse : L’avis le plus authentique chez les Sunnites, les savants et les imams, est qu’il faut strictement lui obéir dans tout ce qui n’est pas désobéissance à Allah, qu’il faut exécuter ses sentences dans tout ce qui est juste. Même s’il s’agit d’un juge ignorant et d’ordinaire injuste, mais qui proclame un jugement équitable, il faut lui obéir dans ce jugement. Ceci est l’avis de la majeure partie des savants.
C’est pour cela que chez les Sunnites, il est reconnu comme interdit de se révolter contre les imams et les gouvernants, de les combattre par les armes même s’ils sont injustes, comme le prouve les hadith authentiques du Prophète – Paix et Salut pour lui ; en effet la perversion causée par la lutte armée et le désordre public est plus importante que celle causée par cette injustice, qui ne comporte aucune tuerie, ni trouble. On ne doit donc pas lutter par un mal plus grand contre un mal moindre.
D’après Ibn Mas°ûd - qu’Allah l’agrée, le Prophète - Paix et Salut pour lui - a dit : « Vous verrez après moi des choses condamnables (c.-à-d. chez les gouvernants). » Ils demandèrent : « Que nous-ordonnes-tu, Ô Messager d’Allah ? » Il répondit : « Acquittez–vous de votre devoir et demandez vos droits à Allah. » Bukhari et Muslim.
Ainsi le Prophète - Paix et Salut pour lui - nous a informés que les gouvernants seront injustes, qu’ils feront des choses réprouvées, mais malgré cela il nous a ordonnés de respecter nos devoirs envers eux et de demander nos droits à Allah, il ne nous a pas autorisés à combattre pour reprendre nos droits ni a délaisser les devoirs qu’ils attendent de nous.
Ibn °Abbâs – qu’Allah l’agrée - rapporte que le Prophète - Paix et Salut pour lui - a dit : « Celui qui voit chez son gouvernant une chose qu’il désapprouve, qu’il patiente, car celui qui se sépare de la communauté, ne serait-ce que d’un empan , puis qui meurt, mourra comme à l’époque pré-islamique ‘‘jâhiliya’’. » Bukhari et Muslim.
Le Prophète - Paix et Salut pour lui - a informé ses Compagnons que ces gouvernants ne seront pas guidés et ne suivront pas sa voie. Hudhayfa demanda alors : « Comment ferais-je alors, Ô Messager d’Allah, si jamais j’atteins cette époque ? » Il répondit : « Tu écoutes et tu obéis au gouvernant même s’il te frappe le dos et te prend tes biens! Ecoute et obéis ! » Muslim
C’est donc un ordre d’obéir même si le gouvernant est injuste.
Le Prophète - Paix et Salut pour lui - dit aussi : « Celui qui est commandé par un gouvernant, puis le voit commettre un quelconque péché, qu’il désapprouve ce péché sans qu’il ne retire sa main de son obéissance. » Muslim.
Il est donc interdit de se révolter contre le gouvernant même s’il commet des péchés.
Dans un autre livre intitulé « El Siyâssa el Char'iyyah » (la politique dans la religion) Cheikh El Islam Ibn Taymiyyah - qu'Allah lui fasse miséricorde - a dit :
Il a été rapporté du Prophète - Paix et Salut pour lui - qu’il aurait dit : « Le gouvernant est l’ombre d’Allah sur la terre. » ((Hadith bon d’après Ibn Abî 'Assim.)) , et on dit que : « Soixante-ans d’un gouvernant despotique valent mieux qu’une seule nuit sans gouvernant. »
Et l’expérience montre que c’est vrai ! C’est pour cela que les salafs comme El Fâdil Ibn °Iyad et l’Imam Ahmed disaient : « Si nous avions une invocation exaucée à coup sûr, nous l’aurions invoquée pour le gouvernant. »
L'Imam Abû Ja'far Ahmed El Tahâwi - qu'Allah lui fasse miséricorde - a dit dans son livre « El 'Aqîda el Tahâwiyya » (La croyance de l’Imam El Tahâwi) :
« Et nous croyons qu’il ne faut pas se révolter contre nos gouvernants, ni contre ceux d’entre nous qui détiennent le pouvoir, même s’ils sont pervers. Nous n’invoquons pas Allah contre eux, et nous ne retirons pas, ne serait-ce qu’une main, de leur obéissance. Nous croyons qu’il faut leur obéir dans tout ce qui est obéissance d’Allah, obligatoirement, tant qu’ils ne nous ordonnent pas de commettre des péchés, et nous invoquons Allah pour qu’Il les rendent pieux et leur pardonnent leurs fautes. »
L’Imam Abû °Othmane Ismâïl El Sâbûni - qu'Allah lui fasse miséricorde - a dit dans son livre «'Aqîda el Salaf Ashâb el Hadith » (La croyance des salafs, les gens du hadith) :
« Et ils croient [les salafs] qu’il ne faut pas se révolter contre eux [les gouvernants] même s’ils constatent de leur part un manque total de justice, et même si cela va jusqu’à l’oppression et la tyrannie. Et ils croient qu’il faut combattre le groupe qui s’est révolté [contre les gouvernants] jusqu’à ce qu’ils reviennent à leur obéissance. »
L’Imam Hassan El Barbahâri - qu'Allah lui fasse miséricorde - a dit dans son livre « Kitâb el Sunna » (Le livre de la Sunna) :
« Si tu vois une personne invoquer contre le gouvernant, saches qu’elle ne suit que ses passions (sâhib hawâ). Mais si tu entends une personne invoquer Allah pour qu’Il améliore le gouvernant, saches qu’il suit la Sunna in cha Allah. »
Le très grand savant Ahmed Ibn Hajar El 'Asqalâni - qu'Allah lui fasse miséricorde - a dit dans son immense ouvrage « Fath el Bâri fî Charh Sahih el Bukhârî » (Explication du Sahih El Bukhari) :
« Les Savants sont unanimement d’accord sur les points suivants :
- l’obligation d’obéir au gouvernant qui a pris le pouvoir par la force,
- l’obligation de combattre à ses côtés,
- lui obéir vaut mieux que de se révolter contre lui, car ceci empêche de faire couler le sang et préserve le peuple. »
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