mercredi 25 septembre 2013

L'avare se prive de nombreux actes méritoires

Il laisse passer beaucoup d'occasions de faire le bien: il ne maintient pas les liens du sang, il ne fait pas l'aumône, refuse de s'acquitter de la Zakât. Et s'il lui arrive de dépenser ses biens en faveur de ses proches ou des pauvres, il ne le fait qu'à contre coeur. Il a beau essayer, il ne parvient pas à dépenser ses biens, comme le montre ce hadith rapporté par Al-Boukhâri (3/1443) et Mouslim (1021), d'après Abou Hourayrah (radi Allahu 'anhou), qui entendit le Messager d'Allah (salallah'alayhi wa salam) dire:
 
"L'avare et le généreux sont comparable à deux hommes portant chacun une cotte de maille lui couvrant la poitrine jusqu'à la clavicule. Chaque fois que le généreux fait un don, son armure s'allonge et finit par lui couvrir le corps - jusqu'aux orteils - sans rien laisser de sa peau à l'air. Quant à l'avare, chaque fois qu'il souhaite dépenser de ses biens, les mailles de son armure se bloquent et il tente, en vain, de les élargir."
 
Ibn Al-Qayyim, qu'Allah lui fasse miséricorde, affirme dans Sahîh Al-Wâbil As-Sayyib (p.67):
 
"L'avare se privant des actes de bienfaisance et étant empêché de faire le bien, sa rétribution est de même nature: il est oppressé, privé de toute paix intérieure, impuissant à faire quoi que ce soit, petit, jamais heureux, toujours angoissé et triste. Ses besoins ne sont jamais satisfaits et il n'est jamais aidé. Il est donc à l'image de l'homme portant une armure, les mains au niveau du cou, si bien qu'il ne peut ni les retirer, ni les remuer. Pire, chaque fois qu'il veut retirer ses mains ou élargir cette armure, chaque anneau de son armure reste à sa place. Ainsi en va-t-il de l'avare, chaque fois qu'il veut faire l'aumône, son avarice l'en empêche, si bien que son coeur reste enfermé dans sa prison. A l'inverse, le coeur de celui qui fait l'aumône s'épanouit chaque fois qu'il fait la charité, sa poitrine s'élargit de bonheur à l'image de cette armure qui porte et qui s'élargit. Chaque fois qu'il fait l'aumône, sa joie augmente et son bonheur s'amplifie. Et s'il n'y avait dans l'aumône que cet intérêt, cela suffirait à inciter le serviteur d'Allah à la multiplier et à s'empresser de faire la charité. Le Très Haut dit: 
 
[Heureux sont ceux qui se préservent de leur cupidité] (sourate Al-Hachr, verset 9.)
 
Titre: Les ruses de satan
Page: 176
Edition: Dar Al Muslim

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